9 juil. 2009

Démocratie ???

Silence radio sur mon blog depuis 3 mois... Non, je n'ai pas été 3 mois en garde-à-vue pour blog humiliant envers Sarkozy... J'ai juste commencé un nouvel emploi qui me prend du temps et de l'énergie.

Mais revenons-en à cet article. Démocratie ? Vous pensez sincèrement que nous vivons dans une Démocratie ???

Il y a 1 mois, nous vivions les élections européennes en France. Les médias auront globalement retenu la victoire de l'UMP comme principale analyse de ce scrutin. Quelle erreur ! Le fait majeur aura bien entendu été le taux d'abstention record, du jamais vu depuis la création de ces élections : 59,5% des inscrits n'ont pas voté.

En fait, l'UMP n'a pas eu "27,8% des voix", mais seulement 9,58% des votes possibles (en incluant les votes blancs, les abstentions, et les non-inscrits).

Un tout petit nombre décide pour la majorité. Nous sommes loin de l'idée commune que l'on est en droit de se faire de la Démocratie !

L'Europe qui est en train de se mettre en place n'est pas l'Europe que nous souhaitons, en tant que peuple français. Bien sûr, nous ne sommes tous pas d'accord là-dessus.

Petite anecdote : Lellouche, dont je parlais –et pas en bien !- dans mon dernier article, vient de rentrer au gouvernement… aux affaires européennes !! Tout va bien, on est rassuré pour l’avenir…^^

Mais revenons-en à l’abstention. En 2005, seulement 30% des inscrits se sont abstenus au référendum pour ou contre le traité européen. Preuve que les électeurs se déplacent, quand ils pensent que leur voix peut faire changer les choses.

Malheureusement, la volonté populaire a été bafouée par le président, celui-ci faisant passer par voix parlementaire ce qui a été rejeté par le peuple.

Vous continuez d’appeler ça une Démocratie ? Il n'est pas étonnant que les Français ne souhaitent pas élire des représentants pour un système européen qu'ils jugent néfastes...

Si la Démocratie était réelle, alors l'Europe ne serait pas uniquement économique, mais également (et surtout) sociale.

Si la Démocratie existait, alors le Peuple déciderait de l'entrée en guerre de la Nation, ce ne serait pas le choix du président.

Si la Démocratie existait, alors nous n'aurions pas de "bouclier fiscal" que nous jugeons profondément injuste.

Si la Démocratie existait, alors nous aurions tous la possibilité d'avoir un travail.

Si la Démocratie existait, les choses seraient tellement plus simples...

Quand, enfin, on se rend compte que l’abstention peut être 33% plus forte dans les quartiers pauvres que dans les quartiers riches*, on aura compris que l’Argent-cratie au pouvoir n’éprouve pas forcément le besoin d’inciter les gens à voter…

Notre vie est probablement plus agréable qu’en 1789. Pourtant nous ressentons le besoin d’une véritable Révolution…

C’est que, aujourd’hui encore, la Démocratie reste à conquérir !

7 avr. 2009

Pierre Lellouche, quand le pouvoir perd (vraiment) la tête

Je regardais Ripostes dimanche soir sur France 5, une émission animée par Serge Moati. Le thème : la France et l’OTAN. Les invités : un journaliste, le sénateur Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), le député Pierre Lellouche (UMP) et Jacques Attali.

Et là, stupeur : Lellouche, après avoir constamment interrompu Mélenchon pendant que ce dernier parlait, se met en colère quand Mélenchon lui rétorque que Lellouche est « aligné CIA » (allusion aux positions favorables du député UMP sur l’OTAN et sur l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, notamment).

Lellouche pète les plombs, et insulte Mélenchon en le traitant de « pauvre type » et de « minable ». Le présentateur (que je tiens pas spécialement en estime) n’intervient pas. Mélenchon essaie de ramener le débat sur les idées.



Mais Lellouche, pour se défendre, ne trouve rien d’autre que cette (déjà) fameuse phrase : « On s’rait au XIXème siècle, je vous provoquerais en duel, et je vous flinguerais. Et ce s’rait mérité ! ». Il s’agit d’une phrase évidemment fasciste, inadmissible car elle provient d’un député membre de l’UMP, parti au pouvoir actuellement.

Notons au passage qu’il de dit pas « Si on était au XIXème siècle, je vous aurais provoqué en duel », ce qui aurait été la syntaxe correcte et, surtout, une formule conditionnelle…

Le pouvoir perd vraiment la tête, et c’est très inquiétant.

L’opposition se transforme en révolte. Le pouvoir n’a qu’une réponse policière. Les manifestations, dans ces conditions, peuvent dégénérer à tout moment. Les pacifistes sont largement majoritaires (Guadeloupe, manifestation contre l’OTAN, Bastia…). Mais l’autisme et l’arrogance du pouvoir provoque les extrêmes. La contestation, à la marge, se fait de plus en plus violente.

Ensuite, le pouvoir a beau jeu de faire l’amalgame, et de dénoncer les contestations « violentes ». Il faut sauver la « république ». C’est une imposture grotesque, et inquiétante.

30 mars 2009

L’affaire Colonna, quand le pouvoir perd la tête

Yvan Colonna vient d’être condamné en appel à la peine de prison maximale, alors même qu’il n’a pas eu le droit à un procès équitable et juste.

Au-delà des irrégularités du procès (partialité, instruction uniquement à charge, violation des droits de la défense, dissimulation d’éléments à décharge, …), je tiens à rappeler que, le jour même de l’interpellation d’Yvan Colonna (4 juillet 2003), le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy avait annoncé que « la police française [venait] d’arrêter Yvan Colonna, l’assassin du préfet Erignac ». Dans la bouche d’un homme qui est aussi avocat, il s’agit de propos volontairement attentatoires à la présomption d'innocence du suspect interpellé.

Yvan Colonna a été présenté coupable avant même d’être jugé, ce qui est extrêmement grave et choquant.

Il faut souligner que, sur le fond, Yvan Colonna n’a pas de mobile de meurtre. Or, il n’est pas impossible que Claude Erignac n’ait pas été assassiné pour ses fonctions de préfet, mais plutôt pour ses liens qui l’ont unis par le passé avec Elf.

En effet, lorsqu’il occupa le poste de directeur de cabinet au ministère de la coopération et du développement à la fin des années 1980, il aurait travaillé avec des membres du « réseau Pasqua » sur l'affaire du financement de la société Agri-Congo, lié à Elf.

Sur la forme, le meurtrier mesurait probablement 10 à 15 cm de plus qu’Yvan Colonna… Ce n’est pas pour rien que la reconstitution a été refusée. Ce n’est pourtant pas là le seul point troublant.

On sent que le pouvoir manipule le procès, pour « raison d’état », ce qui n’est pas acceptable en l’occurrence.

Vous pouvez signer la pétition de soutien à Yvan Colonna à l’adresse suivante :

www.yvan-colonna.com

25 mars 2009

Aymeric Chauprade : une affaire à suivre

Aymeric Chauprade est un brillant géopoliticien français, dont on peut esquisser brièvement la carrière :

- Docteur en science politique de la Sorbonne
- Diplômé de Sciences Po Paris en 1993
- DEA de droit international en 1996
- Diplômé en mathématiques
- Chargé de cours à l'Université de Neuchâtel en Suisse (histoire des idées politiques)
- […]
- Enseignant au Collège interarmées de défense (CID) depuis 1999 ; Directeur du cours de géopolitique de 2002 à 2009.

Pourquoi parler de ce type ? Après tout, le grand public ne le connaît pas, et ne se passionne pas vraiment pour la géopolitique…

Le 5 février dernier, Aymeric Chauprade a été congédié par le ministre de la Défense Hervé Morin, à la suite d'un article paru dans Le Point. Chauprade est l'auteur d'un livre, "Chronique du choc des civilisations", dans lequel il présente les thèses qui attribuent les attentats du 11 septembre à un complot américano-israélien.

Mais avant-hier, le tribunal administratif de Paris, saisi dans le cadre d'un référé-liberté, a suspendu la décision du ministre de la Défense mettant fin à la collaboration d'Aymeric Chauprade avec les organismes de formation, en particulier le Collège interarmées de défense (CID). La justice demande au ministère d'organiser une procédure disciplinaire contradictoire. "C'est une belle victoire", se réjouit Aymeric Chauprade.

Chauprade n'enseignait pas qu'au CID, mais dans de nombreuses autres institutions de la Défense : Cesa, Ensom, Gendarmerie, Marine, etc.

Pour en revenir au sujet qui fâche, Chauprade n’y va pas par quatre chemins quand il présente les thèses dites de « la théorie du complot » sur le 11 Septembre 2001. Voici quelques extraits choisis de son livre :

« L’incendie (…) ne peut être responsable de l’effondrement de bâtiments aux structures d’acier. Alors que le Meridian Plazza de Philadelphie, en 1991, a brûlé dix-neuf heures sans s’effondrer, les tours Sud et Nord se seraient respectivement écroulées au bout d’une heure et deux heures d’incendie, ceci quand le Scientific American (octobre 2001) affirme que rien n’a jamais été construit d’aussi solide que le WTC. L’incendie n’a pas été si violent que le prétend la Commission d’enquête, puisque, selon la FEMA (…) le kérosène s’est volatilisé dans l’explosion (…) Le test dit de Cardington atteste qu’un immeuble d’acier résiste à des températures très supérieures à celle de la combustion du kérosène. Le Fire Engineering Magazine, référence dans la science du feu, soutient qu’aucun bâtiment d’acier n’a jamais été détruit par le feu et que l’enquête sur le WTC ne fut qu’une "farce grossière" ».

« Plus troublant encore est le mystère du bâtiment 7 (…) brutalement désintégré à 17h30. Le « FEMA’s Report on the collapse » reconnaît prudemment que « les détails sur les incendies du bâtiment 7 et la façon dont ils ont provoqué l’effondrement sont inconnus ». Mystère qui débouche sur l’étrange M. Larry Silverstein, propriétaire du WTC seulement depuis le 24 juillet 2001 et qui s’était employé à remplacer le personnel d’entretien et de sécurité (…) il avait demandé aux pompiers de « tirer » le bâtiment 7 (terme qui désigne une démolition contrôlée) Or, comment les pompiers de New York, lesquels ne disposaient pas des personnels qualifiés dans le domaine de la démolition contrôlée, auraient-ils pu placer en moins de sept heures les explosifs aux bons endroits dans un bâtiment qui, selon la version officielle, brûlait, quand on sait qu’une implosion préparée demande au minimum deux semaines. Le bâtiment 7 n’était-il pas le centre de contrôle qui aurait servi à la démolition de l’ensemble ? Quelques mois plus tôt, le 23e étage avait été rénové dans le but d’en faire un centre de commande des situations d’urgence pour la mairie de New York. Cet étage (…) pouvait résister à des situations exceptionnelles (…) (et) offrait une vue idéale sur l’ensemble des bâtiments du WTC. Dans Painful Questions, Eric Hufschmid note que la trajectoire des deux avions semblait viser le bâtiment 7, comme si celui-ci émettait un signal d’autoguidage ».

« La thèse des explosifs est illustrée par un autre fait : une carte thermique des gravats du WTC fournie par la NASA montre que, cinq jours après les attentats, la température à l’intérieur des sous-sols du bâtiment 7 et de la tour Sud (où la chaleur est restée piégée) était encore supérieure à la température de fusion de l’acier. Seuls des explosifs comme le C4, qui porte la température à plus de 1600 °C peuvent expliquer la fusion des structures des sous-sols des tours ».

« Quant à l’école de pilotage de Venice (Floride), elle est pointée du doigt pour ses liens historiques avec la CIA ».

« Le matin du 11 septembre, plusieurs simulations militaires pouvant servir de couverture aux attaques eurent lieu (sous le contrôle du NORAD, de l’US Air Force et de la CIA) : il s’agissait de Northern Vigilance, exercice annuel de l’Air Force simulant une attaque russe, qui amena à déplacer les chasseurs patrouillant habituellement dans le Nord-Est vers le Canada et l’Alaska, les exercices Vigilant Warrior et Vigilant Guardian, simulant des détournements d’avions et l’injection de faux signaux d’avions sur les radars, et l’opération Northern Guardian, qui aurait affaibli la capacité de réponse de la base aérienne de Langley ».

Mais il met en relief à la fin :

« Dans une Amérique hantée par le souvenir de l’assassinat de Kennedy et par les ambiguïtés de l’attaque japonaise de Pearl Harbor, profondément marquée par la culture du complot (ses thrillers multiplient les scénarios de coup d’Etat invisible contre les vieilles libertés américaines), et où la CIA a de lourds antécédents en matière d’opérations sous « faux drapeau », la thèse du complot intérieur est-elle vraiment plus étonnante que la thèse officielle selon laquelle des gens peu expérimentés et non rompus aux techniques du renseignement auraient réussi une opération aussi extraordinaire ? Reste toutefois, pour les tenants de la thèse officielle, l’argument le plus fort : comment une telle conspiration n’a-t-elle pas pu être démasquée dans un pays où tant de contre-pouvoirs peuvent jouer et où tant d’hommes farouchement attachés à leurs libertés sont prêts à se dresser pour « tuer Liberty Valance », pour paraphraser le titre de l’un des plus célèbres westerns de John Ford ? ».

Aymeric Chauprade est un expert qui pèse ses mots, et maîtrise largement son domaine. Il est doué, reconnu, et très compétent. Que notre gouvernement (via Hervé Morin) cherche à le museler ne me rassure pas. Vraiment pas. Heureusement que nos institutions ne sont pas toutes au service de notre "omni" président. Affaire à suivre...





11 mars 2009

Sarkozy et l’OTAN

Sarkozy a décidé du retour plein et entier de la France dans les structures militaires de l'OTAN. Ce choix, non affiché pendant sa campagne électorale, vise selon-lui à officialiser la situation de fait de la France dans le bloc occidental.


L’OTAN a été créée en 1949 pour organiser la défense et la sécurité de l’Europe face à l’Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit donc du bras armé du capitalisme contre le communisme.

Le communisme est tombé avec le mur de Berlin et la chute de l’URSS. L’OTAN n’a jamais été très claire sur ses objectifs depuis. De fait, elle a même perdu toute légitimité. Pire, elle a déjà commis de lourdes erreurs (comme lors des bombardements en Serbie et au Kosovo), que certains qualifient de crimes de guerre.

Je suis pour que la France s’engage davantage dans la mise à disposition de nos forces armées pour des missions de l’ONU, je suis également pour la construction d’une défense Européenne. Je suis conscient que ces deux instances (l’ONU et l’Union Européenne) ont le devoir de progresser très rapidement sur la voie de la Démocratie.

Il faut comprendre que l’OTAN concurrence ces instances. On peut même dire que l’OTAN les parasite. En sortir en 2012 est une urgence.



Quelques lectures sur le sujet :

Wikipedia (OTAN)

« Sarkozy et l'Otan: l'atlantisme décomplexé... et risqué »
Article de Pierre Haski paru sur le site Rue89 (2 Avril 2008)

« A quoi sert l’OTAN ? »
Article de Serge Halimi paru dans le Monde Diplomatique (Mars 2009)

« Relations Internationales »
Manuel de Brice Soccol paru chez Paradigme (2006)




9 mars 2009

La Gauche Divisée

Cet après-midi, je discutais avec mon amie et sa mère à propos des prochaines élections présidentielles, en 2012. Je soutenais que, même avec la chute de popularité actuelle de Nicolas Sarkozy, il serait forcément au deuxième tour.

La question est de savoir contre qui. Car, a priori, il va y avoir du monde.


Déjà, à sa droite, on aura droit à un Le Pen, père ou fille. Il (ou elle) peut faire facilement 15%. Car une bonne partie des électeurs du Front National qui ont succombé aux appels du Sarkozysme voteront sûrement FN, comme 2002.

Au centre, il y aura le Nouveau Centre, qui peut faire 5%. Au centre, il y aura aussi le MoDem de Bayrou, qui à mon avis aura du mal à atteindre les 10%, compte tenu de la concurrence.

Il y aura forcément un candidat du Parti Socialiste, et s’il est du même acabit que l’actuelle présidente de ce parti, il n’obtiendra pas beaucoup plus de 15% des voix. Car il y a encore du monde à gauche… Et Ségolène Royal pourrait tout à fait présenter une candidature hors PS. Elle pourrait atteindre facilement 8 à 10% des voix.

Olivier Besancenot et son Nouveau Parti Anticapitalisme, ne pourra pas dépasser les 10 à 12% de voix. Son parti est trop « Anti » pour fédérer au-delà. Mélanchon et le Parti de Gauche ne dépasseront pas les 5%. Notre bon vieux Parti Communiste Français serait bien héroïque s’il atteignait les 5% ! Les Vers peuvent tout à fait faire 5%. Enfin il y aura aussi les Alternatifs, la Fédération de Clémentine Autin, et biensûr l’excellent (quoique méconnu) Parti Humaniste, dont personne ne peut prédire le score.

Sarko (ou son avatar), avec 30% des voix dès le premier tour, sera en tête…. Contre qui ? Le Pen ? Bayrou ? Ségolène ? Le champion inconnu du PS ? Besancenot ?

Malheureusement, aucun des ces 5 candidats ne fera le poids face à notre avocat-président… A moins que…


LE VIEUX MYTHE D’UNE ALLIANCE A GAUCHE

Ça n’est pas la première fois qu’on en entend parler. Actuellement, il s’agit du PCF et du PG qui forment le Front de Gauche. Et paf, déjà ce soir aux infos, Besance-NO nous annonce que le NPA vote contre cette alliance...

Donc ce n’est pas gagné. Mais j’ai ma p’tite idée sur la méthode qu’il faudrait utiliser pour réellement fédérer tous ces partis, qui (je l’espère) ne veulent surtout pas revivre 5 ans de Sarkozysme.

Il faudrait manier la carotte (avec un futur gouvernement « à la proportionnelle ») et le bâton (un Communiqué de Presse cinglant qui fustige un parti qui oserait préférer « affronter Sarko en solo plutôt que collectif »).

Voilà, y a encore du chemin, quoi……

26 févr. 2009

Sarkozy : diviser pour mieux régner (2)

2. Des « réformes » dans tous les sens

Comme je le disais dans mon précédent message, Nicolas Sarkozy nous divise pour mieux faire passer ses réformes.

Le peuple français a refusé par référendum la constitution européenne. Plutôt que de respecter et d’analyser ce choix, Nicolas Sarkozy a préféré faire adopter une constitution européenne remaquillée, reprenant les grands principes de la précédente, c’est-à-dire les bases du libre-échange et de l’ultra-capitalisme.

En conséquence, et pour respecter les critères européens, il dépèce un à un les services de notre vaste secteur publique. Pourtant notre spécificité française, il le reconnaît lui-même, nous expose moins à la crise que nombre de pays qui ont trop favorisé leur secteur financier.


Nicolas Sarkozy a été élu sur un programme néo-libéral, l'actuel modèle anglo-américain (en place depuis Reagan et Thatcher), en nous faisant croire que nous allions tous en profiter. C’est pourtant ce système ultra-capitaliste qui est à l’origine de la crise financières. Les « réformes » (qui sont en fait des régressions sociales) engagées depuis le début de son mandat, il l’a dit lui-même, il ne les modifiera pas à cause de la crise.

Chacun peut s’en rendre compte lorsque son propre corps de métier en fait les frais, Ces réformes sont menées sans réelles concertations. La santé, l’enseignement, la recherche, la magistrature, la liste est longue…


Mêlées aux réformes structurelles que je viens d’évoquer, Nicolas Sarkozy a la mauvaise manie d’ajouter des réformes événements, lancées au gré des faits marquants de l’actualité. Profitant d’une émotion suscitée par le flash de l’info, il en profite pour faire passer des lois plus que controversées, par exemple lorsqu’il utilise des faits divers horribles pour modifier le secteur judiciaire, ou psychiatrique.


Plus tu as d’argent, plus tu es important aux yeux de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy refuse d’augmenter le SMIC, au prétexte que ça ne concerne que 10% des français (en fait, un peu plus). Mais il a accordé le bouclier fiscal à 3,5% des français. Il soutient ainsi que les 10% de français de travailleurs pauvres méritent moins d'attention que les 3,5% les plus riches.


On voit clairement pour qui les réformes sont pensées.

20 févr. 2009

Sarkozy : diviser pour mieux régner (1)


J’en suis sûr, Nicolas Sarkozy aime cette fameuse citation de Machiavel. Et il la met en pratique depuis qu’il est président, en nous divisant pour mieux faire passer ses réformes. Chômeurs contre salariés, français contre immigrés, immigrés contre immigrés clandestins, travailleurs du privé contre ceux du public, cheminots contre le reste de la population… Et la liste est longue !

Je développerai ce sujet sur 3 messages : les émeutes de banlieues, les réformes de l’état, et pour terminer la crise en Guadeloupe.


1. Les émeutes de banlieues en 2005

Nicolas Sarkozy avait utilisé la technique sournoise du « diviser pour mieux régner » avant même d’être président. Lorsqu’il était Ministre de l’Intérieur, il eut à faire face à des émeutes sans précédant dans nos banlieues, en octobre et novembre 2005. Et, plutôt que d’apaiser les tensions, il choisit délibérément de monter l’opinion publique contre les jeunes émeutiers.

Il déclara notamment devant l’assemblée nationale que « 75 à 80% » des émeutiers étaient des délinquants bien connus et que ces émeutes traduisaient ainsi « la volonté de ceux qui ont fait de la délinquance leur activité principale de résister à l’ambition de la République de réinstaurer son ordre, celui de ses lois, dans le territoire » (AFP, 15 novembre 2005).

A ce moment, Nicolas Sarkozy ne dit pas la vérité aux français, qu’il doit certainement connaître grâce à ses services des Renseignements Généraux ; en réalité, seuls 34% des émeutiers étaient déjà connus des services de police, pour des infractions de faible gravité. Mais pour s’assurer un soutient de l’opinion publique, il présente les émeutiers comme des « délinquants récidivistes ». Il effraie ainsi la majorité des français, rendant inaudibles les tensions sociales à l’origine de ces émeutes.

Je souhaite rappeler que, à la suite des tragiques événements de Clichy-sous-bois, la presse française elle-même aura mis 4 semaines avant de parler d’ « émeutiers » plutôt que de « délinquants ». La différence est pourtant de taille ! Dans la presse étrangère, dès le départ on parlait de « riots », c’est-à-dire d’émeutiers.

Résultat : On a traité les symptômes (les voitures qui brûlent) plutôt que la cause du mal (la ghettoïsation des banlieues). Sarkozy, en jouant la France contre les brûleurs de voiture, a au passage gagné quelques points de popularité.



Article rédigé en partie grâce au n°1 de la revue CLARIS (octobre 2006) :
"CLARIFIER LE DEBAT PUBLIC SUR LA SECURITE"
www.groupeclaris.org

18 févr. 2009

Blood & Faya ina Gwadada

C'est le feu en Guadeloupe. Une grève quasi-général depuis 1 mois, un pouvoir gouvernemental autiste à ce qui se passe "là-bas". Des images qui rappellent vaguement celles d'octobre et novembre 2005 dans nos banlieues défavorisées, mais le contexte n'est pas le même. Et déjà un mort, un syndicaliste et père de famille, tué par balle.

Le détonateur de ce mouvement, c'est bien sûr la crise, mais c'est surtout la détérioration du pouvoir d'achat qui atteint des proportions insoutenables. Ceci est un phénomène antérieur à la crise financière.

Qu'on ne présente pas ces manifestations comme "racistes" et anti-blancs, car ceux qui sont visés ne sont pas les "békés" (descendants des familles esclavagistes, souvent mais pas toujours blancs et riches), et les "métros" (français venant de la France métropole, avec un taux d'emploi et de rémunération généralement supérieur aux antillais noirs et métis).

Ce qui est visé, c'est la perpétuation d'un système injuste. Trop de richesses et de propriétés foncières concentrées dans les main de quelques familles, des prix en supermarché beaucoup plus chers qu'en métropole, des taux de chômage (1 jeune sur 2 est sans emploi) qui n'ont rien à voir avec le reste de la France, et un sentiment que la France n'a pas fait le travail de mémoire nécessaire vis à vis de son passé colonialiste. La distance temporelle le permet ; le devoir moral nous incombe de le faire sans délai... Seule la volonté politique manque ! Et qu'on ne me parle pas de refus du repentir !!

En mai 1967, les émeutes en Guadeloupe (au départ, de simples manifestations pour une augmentation de salaire de 2,5%) ont conduit à la mort de plusieurs manifestants, tués par les forces de l'ordre, sans qu'aucune enquête libre n'ait pu avoir lieu jusqu'à aujourd'hui. Les derniers chiffres estimés font état d'au minimum 87 morts...

Ceux qui se révoltent en Guadeloupe sont républicains. Ne les caricaturons pas. Leurs aspirations sont légitimes : vivre décemment de leur travail. Et cela rattache cette crise à toutes les autres que nous vivons actuellement dans notre pays.

En effet, ces derniers temps, beaucoup de corps de métier se soulèvent, à la fois contre l'incohérence et la précipitation des réformes du gouvernement qui les concernent directement, et à la fois contre la faillite d'un système qui n'est que pas (ou pratiquement pas) remis en cause.

Gageons que le mouvement de grève générale qui perdure en Guadeloupe fasse tomber les masques démagogiques du gouvernement, et que les protestations de tout bord coagulent, afin de faire naitre une nouvelle contestation civile, sociale, syndicale ET politique (on a besoin d'un projet alternatif clair et cohérent en face, ce qui manque cruellement à l'heure actuelle).

Depuis le départ, Nicolas Sarkozy a tenté de nous diviser pour mieux régner, mais il semble que les temps changent, et que cette stratégie se retourne contre le président. Je développerai cette affirmation la prochaine fois.


15 févr. 2009

Appel du 14 Février

Nous, peuple de France, allons élire un nouveau président en 2012 qui ne ne nous représentera pas. Nous pressentons les risques d'une 3ème guerre mondiale. Dans cette hypothèse funeste, nous souhaitons que notre pays reste neutre. Nous souhaitons que notre pays impulse une réforme de l'ONU. En effet, nous considérons que le fonctionnement de cette organisation est anti-démocratique, et ne permet pas de prévenir réellement les conflits armés.

L’entrée dans ce nouveau millénaire doit marquer une nouvelle étape dans notre évolution en tant que Civilisations, et pour cela nous devrions privilégier la Paix et la Justice Sociale. Cela nécessite de rompre avec cette nouvelle habitude « guerre humanitaire » ou « guerre pour la démocratie » qui ne sont que des mots creux pour cacher des tueries inadmissibles.

Nous, français, avons une responsabilité spéciale au sein des peuples, car notre pays est historiquement un des cinq pays qui possède le droit de véto.

D'ici 2012, nous invitions tous les peuples du monde, à travers leurs représentants politiques, leurs ONG, ou même en tant qu’individu, à nous aider à imaginer une Nouvelle Organisation des Nations Unies, respectueuse de chaque peuple et de chaque culture, et promotrice des Droits de l’Homme, de la Femme et de l’Enfant, que nous écririons en commun. Nous pourrions nommer ce nouvel ONU "Organisation des Humains Unis".

Nous n'avons pas besoin d'un gouvernement mondial. Nous ne voulons pas d'une 3ème Guerre Mondiale pour le mettre en place.